Paris Lyon Marseille ! Ou comment prendre en compte une particularité !
Nous voyons bien qu'un débat majeur qui s'est engagé au sein de l'UDF-MoDem, trouble de nombreux esprits et parfois de manière très vive.
Ce débat porte sur la façon d'attribuer les investitures aux municipales et en particulier celles des "têtes de liste".
Ce débat est particulièrement prégnant s'agissant des villes de Paris, Lyon et Marseille.
Ces trois villes sont bien différentes de toutes les autres communes de France et sont régies par une loi particulière qui est la Loi dite PLM datant de 1982.
Ainsi une liste doit être constituée pour chaque arrondissement (ou groupe de deux arrondissements s'agissant de Marseille).
J'ai été profondément surpris que l'idée de démocratie directe soit si mise à mal par des candidats à une candidature avec des annonces à des organes de presse, comme si un simple article publié pouvait leur donner soudain une notoriété publique et militante.
J'ai personnellement soutenu et signé l'initiative de S Perros et de génération démocrate pour que ces candidats autoproclamés par voie de presse puissent s'expliquer devant les militants enfin réunis.
Certains évoquent la notion de primaires.
S'agissant de Paris, Lyon et Marseille, je crois que des primaires classiques ne sont pas d'intérêt.
En effet :
1. Les élections pour Paris, Lyon et Marseille sont différentes des autres car la liste est constituée au niveau de chacun des arrondissements.
Il ne s'agit donc pas d'avoir une tête de liste unique ! Ni d'imaginer que cette tête de liste puisse définir, voire désigner qui selon elle serait le plus apte pour chacun des arrondissements. Penser l'inverse reviendrait à faire de chacune des têtes de liste d'arrondissement des vassaux dociles (pour ne pas dire autre chose) et à poursuivre le jeu pervers de nominations portées par la seule capacité de certains à savoir se placer (poursuite de la règle du copinage voire du donnant-donnant avec son corollaire pervers).
2. Qui mieux que les militants de chaque arrondissement peut apprécier les compétences réelles et non autoproclamées, le respect et la fidélité à une philosophie politique et le charisme d'une personnalité qu'ils ont appris à connaître et avec qui ils ont déjà travaillé sur le terrain ?
Ma proposition est donc à double détente !
Je propose qu'au niveau de chaque arrondissement le débat ait lieu entre militants afin de promouvoir celle ou celui qui sera le plus à même de défendre notre couleur , notre vision du vivre ensemble et la différencier du courant conservateur socialiste, de la sclérose de la gauche dite radicale et de celui de l'UMP et de ses alliés. Ce choix se fera naturellement plus facilement car ces personnes sont déjà connues et reconnues pour leurs compétences propres et leur travail réel. Et une réunion au niveau de l'arrondissement est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre qu'au niveau de la ville ou d'une fédération.
Chaque arrondissement a des spécificités, des particularités. Ne pas en tenir compte serait suicidaire pour notre mouvement. Il y a des militants qui sont sur le terrain depuis un certain temps et qui jour après jour travaillent et tissent des liens et des réseaux. D'eux seuls peut sortir le candidat incontournable le plus à même d'apporter des réponses précises aux problèmes rencontrés localement !
En deuxième temps pourrait se tenir une sorte de primaire entre ces personnalités reconnues au plus près des militants (les têtes de liste d'arrondissement) et validées par eux afin qu'entre eux ils fassent le choix de celui qui a le plus de charisme pour faire décoller la campagne et être le meilleur challenger face aux autres listes.
C'est ainsi que se dégagerait celui qui portera l'ensemble des listes pour en être en quelque sorte le chef d'orchestre respecté de tous et reconnu par tous comme étant le meilleur.
Cette solution me semble la plus cohérente concernant Paris, Lyon et Marseille car elle tient compte de la particularité liée à la loi PLM et permet à notre idéal de transparence et de démocratie de s'exercer pleinement.
Cette solution me semble la plus honnête et la plus juste car elle évite à des personnes de s'arroger un droit, de s'autoproclamer par voie de presse et de jouer de leur entregent auprès du "chef" pour se faire nommer à l'investiture.
Cette solution me semble être la plus simple à mettre en oeuvre car nous le voyons il est plus facile de se réunir au plus près que de provoquer une réunion de l'ensemble de la fédération.
Cette solution me semble enfin être la plus démocrate évitant bisbilles et ressentiments et respectant aussi, comme il est du devoir de chacun, l'action militante quotidienne.
Cette méthode à double détente concernant Paris, Lyon, Marseille aura aussi un autre avantage.
Nous serions les seuls à mettre en application le principe de la démocratie au plus près et prendre en compte le particularisme de la loi PLM (25 ans après sa promulgation).
Ne serait-ce pas alors une preuve supplémentaire de cohérence dans notre volonté de faire de la politique autrement , dans notre ambition de respecter le principe de la démocratie non en fonction de supposés mais de reconnus!
Et ce sera bien utile dans notre communication pour démarrer les municipales et pour l'avenir !